L’autoédition

L’autoédition ou auto-édition consiste pour un auteur à se charger lui-même de l’édition ET de la diffusion de ses ouvrages, sans passer par l’intermédiaire d’une maison d’édition. L’ouvrage peut être imprimé (livre, magazine) ou numérique (livre numérique, e-book). Plusieurs imprimeurs en ligne proposent aujourd’hui de s’autoéditer, à moindre frais, et surtout dès un seul exemplaire (voir plus bas).

À ce titre, l’autoédition se distingue précisément de la publication à compte d’éditeur ou de l’édition à compte d’auteur. Dans le premier cas, en effet, l’éditeur se charge à ses frais de réaliser et diffuser l’ouvrage en rémunérant l’auteur selon les ventes, et dans le second l’éditeur s’en charge aux frais de l’auteur.

L’autoédition a une image souvent négative ou encore véhicule une idée d’amateurisme et de petit budget. Depuis quelques années, cette image tend à disparaître car certains auteurs confirmés ont définitivement choisi cette solution. Il faut plutôt voir l’autoédition comme une solution simple et peu coûteuse pour publier un premier ouvrage et, pourquoi pas, tester ses capacités à devenir un écrivain professionnel.

Mais la vie d’un auteur qui souhaite s’autoéditer n’est pas un long fleuve tranquille…

L’auteur en tant qu’autoéditeur assume de nombreuses tâches dans le processus de création de son projet. Il doit évidemment créer le contenu du document qu’il souhaite publier.

En ce qui concerne la révision et la correction du manuscrit, le recours à des tiers (comme des professionnels de la correction) est souvent recommandé. En effet, les corrections peuvent se révéler des contraintes difficiles à respecter pour un autoéditeur sans expérience.

L’impression sera réalisée par un imprimeur professionnel, après la réalisation d’un devis en ligne. En voici deux avec lesquels j’ai travaillé.

Si on veut que son ouvrage soit présenté légalement chez des commerçants, donc mis en vente, un n° ISBN (International Standard Book Number) est obligatoire et devra figurer sur tous les exemplaires d’une même œuvre, en 4ème de couverture (le dos). Chaque type d’édition (format, contenu, présentation,…) doit posséder un ISBN différent. L’attribution de ce numéro est payante (une trentaine d’euros en 2023). Le dépôt légal est également obligatoire, auprès de la BnF, dès lors que le livre est « mis à la disposition d’un public », autrement dit, dès qu’il sort du cercle familial.

Reste la phase, peut-être la plus importante, de la diffusion de son ouvrage. Les libraires acceptent, en très grande majorité, la mise en dépôt gratuit de quelques exemplaires (3 à 5). Cependant, la visibilité est loin d’être assurée (donc la vente), au milieu des centaines de livres présentés dans une librairie et d’autant plus dans les grands espaces, Leclerc, Cultura, Fnac. Pour cette dernière enseigne, il faudra d’abord être référencé dans leur catalogue. Pour un auteur débutant, distribuer son ouvrage ne sera donc généralement possible que localement pour limiter les frais de transport ou de déplacement. Et il sera aussi plus facile de proposer un temps d’échange et de dédicaces au libraire.